La communauté éducative reste profondément marquée par la mort de de notre collègue assistante d'éducation dans l’exercice de ses fonctions. Quelles que soient les raisons d’un tel passage à l’acte de la part d’un élève, nous devons nous interroger collectivement sur notre rapport au vivre ensemble et ce que cela signifie. Ce n’est pas une réponse sécuritaire dont nous avons besoin. Nous refusons de voir les élèves, qui sont, rappelons-le des enfants, comme un danger dont il faudrait se prémunir. C'est bien le monde des adultes qui produit de la violence systémique à de nombreux égards dans la société. Et l’école, dans ce contexte, a plus que jamais besoin de moyens et de considération.
Nos revendications ne sont pas nouvelles, elles sont une réponse nécessaire pour que les élèves puissent se construire dans un cadre bienveillant et sécurisant. En ce sens la considération et le respect du métier d'ASSISTANT.E D'EDUCATION et les moyens qui sont alloués aux vies scolaires sont un prérequis si l'on veut prétendre à une école réellement émancipatrice.
Dans le secondaire, ce sont les personnels qui sont le plus régulièrement aux contacts des élèves. Leurs rôles sont essentiels tant dans le fonctionnement organisationnel d'un établissement, que dans leur accompagnement des élèves. Ce sont elles et eux qui sont les premier.es à recueillir la parole des élèves, qui les voient évoluer et qui sont à même de d un problème à son apparition. Pourtant, si ce discours semble faire consensus, le métier d'assistant.e d'éducation manque toujours autant de considération. Cela ne peut plus durer.
Il est grand temps que les assistant.es d'éducation obtiennent un véritable statut.
Et ne nous y trompons pas, ce n'est pas une grève des assistant.es d'éducation mais bien une grève pour l'ECOLE.
Jeudi 19 juin 2025, soyons massivement en grève,
rassemblons-nous à 12h devant la DSDEN pour un recueillement pour notre collègue Mélanie Grapinet, pour porter collectivement nos revendications et dire stop au mépris des assistant.es d'éducation