Pas d’économies sur nos vies ! En grève les 10, 11 et 12 septembre

Face aux mensonges et aux économies sur nos vies, la mobilisation

SUD éducation 13 appelle à se mettre en grève les 10, 11 et 12 septembre et à participer massivement à toutes les initiatives et mobilisations pour s’opposer au choix qui est fait par F. Bayrou, et donc par Macron, de nous faire payer le creusement de la dette qu’ielles ont elleux-mêmes créée En réduisant les recettes du pays, par des mesures qui favorisent les grandes entreprises aux dividendes records et les plus riches, depuis 2017, ce sont 207 milliards d’euros de cadeaux fiscaux qui ont manqué aux finances publiques, soit près d’un quart de l’augmentation de la dette sur cette période, selon ATTAC.

De plus, cette politique austéritaire est défendue au nom de la maîtrise des dépenses publiques, alors que ces dernières sont très stables entre 2017 et 2024 (elles sont passées de 57,7 % du PIB à 57,2 % du PIB, selon ATTAC).

Ce 25 août 2025, F. Bayrou a déclaré que la charge de la dette était le 1er poste de dépense de l'État,alors que son montant est plus de 4 fois inférieur à celui des aides versées aux entreprises (et ce, sans conditions, sans contrôle, sans contreparties...).

Face à l’immense colère populaire, il tente un vote de confiance le 8 septembre, ce qui pourrait avoir l’avantage de couper court au mouvement social… Ne soyons pas dupes ! Il ne s’agit pas d’un problème de casting mais d’orientation budgétaire, de valeurs et de choix de société.

Le choix de nous faire payer leur crise des recettes

Qui doit payer cette crise ? Le gouvernement a fait son choix : ce sont les travailleurs et travailleuses, les retraitéEs (désindexation des pensions), les jeunes, les plus précaires, les chômeurEUSEs, les étudiantEs, les  personnes malades (augmentation des frais médicaux), les personnes handicapées (prise en charge des transports médicaux), toutEs déjà durement touchéEs par l’inflation. Pour cela, nous devrions travailler plus (2 jours fériés en moins, remise en cause de la 5e semaine de congés payés), gagner moins (gel des prestations sociales, gel des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les) et avoir des services publics dégradés (coupes budgétaires pour l’hôpital, l’école...). Pourtant, les ultra-riches et les grandes entreprises ne verraient pas leur situation réellement changer financièrement si on les mettait à contribution.

Défendons notre service public d'éducation !

L’heure est venue de demander une orientation budgétaire juste socialement, de répondre aux urgences écologiques et de défendre le service public d’éducation.

Celui-ci, pourtant en péril, est une nouvelle fois ciblé financièrement, alors que la fuite des effectifs vers le privé, en raison notamment d'un manque de moyens pour l’école publique, crée une augmentation des subventions au privé.

C'est aussi une préférence pour le privé qui apparaît à l’œuvre... Rappelons que l’État et le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône ont préféré financer la construction d’un collège privé jésuite « Loyola »  à la place d’un collège public dans le 15e arrondissement, pourtant sous-doté : il ouvre ses portes grâce au Conseil Départemental qui a voté une garantie d’emprunt couvrant 100 % du prêt de 10 millions € contracté par l’École de Provence et une subvention d’investissement de près de 2 millions d’euros pour la construction, avec le soutien de l’État dans le cadre du plan « Collège réussite ». 

A l'opposé, en 2024, le collège Mallarmé (13013) commençait l'année avec des tirs de plomb sur ses murs et la finissait avec la suppression de son dispositif de classe relais pour les élèves décrocheurEUSes bénéficiant à plusieurs établissements. Le lycée Victor Hugo (13003), lui, se voyait privé de moyens de fonctionnement pour qu'ils soient affectés vers la cité Internationale Jacques Chirac, établissement public d'excellence ouvert en 2024 qui participe activement à la ségrégation sociale et scolaire à Marseille.

En 2024, « un rapport parlementaire sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat, (...) a révélé qu’au fil des décennies, la loi Debré de 1959 a progressivement favorisé l’enseignement privé, au point de déséquilibrer le principe initial de parité de financement entre public et privé et plaide pour une refonte complète du modèle actuel, jugé obsolète, injuste et hors de contrôle », nous rapporte l'OFESP 13 (Observatoire sur le financement des établissements scolaires privés 13).

A la rentrée 2025, les droits fondamentaux des enfants sont une nouvelle fois bafoués : des milliers d'élèves en situation de handicap sans école, des milliers d'enfants à la rue, des dizaines de mineurEs non accompagnéEs en attente d'école depuis des mois à Marseille. Pour la garantie d'accès aux droits de tousTEs les enfants, le secteur de l'éducation doit se mobiliser !

TousTEs en grève les 10, 11 et 12 septembre !

Contre cette volonté partisane de réduire les dépenses publiques, nous dénonçons l'accroissement des inégalités. 

Face à des gouvernements au service des puissants, notre force, c’est notre nombre. 

Gouvernement et patronat ne comprennent qu’un langage : le rapport de force.

Les mesures sociales n’ont jamais été offertes mais gagnées par la mobilisation.

C’est par les grèves, les manifestations, l’organisation collective que nous pourrons bloquer ce projet de budget et imposer d’autres choix !

LES OUTILS ET LES RENDEZ-VOUS DE MOBILISATION

En grève dès le 10 septembre : comment se mobiliser