La direction du Lycée Saint-Exupéry incite les personnels à effectuer des contrôles illégaux sur
les candidat.es au baccalauréat.
Marseille le 16 juin 2025,
Pour la session 2025 du baccalauréat, le Bulletin Académique du 28 avril 2025 prévoit la mise en place d'un nouveau dispositif pour éviter les fraudes. Il est mentionné que « les chefs d’établissements sont autorisés à utiliser des détecteurs qui permettent de capter les ondes électromagnétiques des téléphones portables ». La lutte légitime contre la fraude doit cependant être effectuée « en toute discrétion afin de préserver le caractère dissuasif auprès
des candidats ».
C'est pourtant un tout autre dispositif que la direction du lycée Saint-Exupéry (Marseille) a décidé de mettre en place. Dans sa note de service du 2 juin, la direction indique que : « tout élève qui demande à se rendre aux toilettes devra se soumettre au détecteur de métaux. Dans le cas d’un refus, il ne sera pas autorisé à sortir de la salle ».
L'usage de détecteurs de métaux est strictement encadré par la loi qui dispose qu'en dehors des contrôles effectués par un service administratif public habilité par son statut (police, gendarmerie, surveillant·es pénitentiaires), seules sont autorisées à effectuer des opérations de contrôle et/ou de filtrage les personnes détentrices d'une carte professionnelle du CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité).
L’utilisation systématique de ces détecteurs sur les candidat.es au baccalauréat par des personnels du lycée n'est donc pas légale. L’intersyndicale SUD CGT CNT FO SNES du lycée a informé la direction puis l'ensemble des personnels de cette situation. Cependant, vendredi 13 juin, lors de la première épreuve de la session du baccalauréat, la direction a demandé à certain.es enseignant.es et assistant.es d'éducation (personnels précaires qui voient leurs contrats renouvelés chaque année par le chef d'établissement) d'effectuer des contrôles systématiques des candidat.es sortant de la salle à l’aide de ces détecteurs de métaux amovibles.
L'intersyndicale du lycée dénonce ces pratiques illégales et demande un retour au respect du droit au sein de l'établissement. En tout état de cause, aucune pression hiérarchique na saurait être exercée sur les personnels pour les contraindre à faire usage de ces détecteurs.
L’intersyndicale SUD CGT CNT FO SNES du lycée saint-Exupéry (Marseille)