Les ministres passent, la lutte continue !

Cela n’aura échappé à personne mais le ministère s’est doté d’un nouveau chef tout beau tout neuf. Après une petite année à faire de la figuration à la tête de l’Education Nationale, Pap Ndiaye a été remplacé par Gabriel Attal. Changement de profil mais continuité en terme de politique et de casse de l’Education. Le jeune millionnaire qui n’a jamais connu l’Ecole Publique est là pour continuer son démantelement et nous « remettre au boulot ». On nous promet un retour à l’ordre dans l’Education et même un « choc des savoirs ». Cela promet mais on vous rassure tout de suite : on ne se laissera pas faire.


Emmanuel Macron l’a annoncé, l’Ecole serait pour lui une priorité… encore une fois. Cela ne signifie qu’une chose : le gouvernement n’a pas l’intention de nous laisser souffler.

L’été a été l’occasion de tous les maronniers habituels : laïcité, programme d’histoire, retour de l’instruction civique, vacances scolaires, directions d’école…. Il va donc falloir s’attendre à un nouveau feu roulant de « réformes ».

L’offensive se poursuit. Avec l’interdiction des abayas, le gouvernement annonce la couleur, c’est le modèle d’une école autoritaire qui reste la réelle priorité de la majorité. Ce coup d’éclat de dernière minute n’est pas qu’une diversion ; il obéit à une vision réactionnaire, raciste et sexiste de l’école. Tout le contraire de l’école émancipatrice que défend SUD éducation.

Aucun mot sur les salaires, aucune avancée sur les moyens, aucune réflexion sur les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves, rien sur la lutte contre les inégalités. Bref, rien sur les vraies préoccupations des personnelLEs.

Cette rentrée s’annonce similaire aux dernières, l’année va commencer sur les chapeaux de roue.

Les enjeux syndicaux sont importants une fois de plus. Il nous faudra continuer comme nous l’avons fait en fin d’année à lutter contre la mise en place du PACTE dans le 1eret le 2nd degré.

Aucun secteur ni aucun métier n’est épargné. Les écoles vont être profondément impactées par la mise en application de la loi Rilhac et par la création d’une nouvelle hiérarchie dans le 1erdegré.

Les AED et les AESH vont être également la cible de nouvelles attaques. Après les quelques avancées obtenues de haute lutte (CDIsation, prime REP+…) c’est un grand retour en arrière avec la menace de fusion des statuts.

Encore une fois cette année sera placée sous le signe de la précarisation avec un recours massif aux personnelLEs contractuelLEs dans tous les domaines pour pallier le manque d’effectifs. Et bien entendu rien n’est envisagé pour la titularisation de ces personnelLEs.

Enfin, il nous faudra endiguer les nouvelles dérives autoritaires, racistes et sexistes dont l’Ecole est le réceptacle. Autant de sujets qui servent aussi à masquer les réelles problématiques liées à nos métiers.

A nous d’imposer les vrais sujets : lutte contre la précarité, moyens, effectifs, salaires, conditions de travail, statuts, démocratie au sein de l’Education Nationale.

Pour tout cela nous pourrons compter sur la solidarité et les cadres autogestionnaires mis en place l’année dernière à l’occasion de la lutte contre la réforme des retraites. Ànous de continuer de les faire vivre.

Quelques dates pour nous organiser d’ores et déjà avec :

-Samedi 23 septembre 2023 : Manifestation contre les violences policières et le racisme

-Vendredi 13 octobre 2023 : Manifestation interprofessionnelle et intersyndicale contre l’inflation, pour les salaires, l’égalité femmes-hommes et les retraites.

Parce qu’il est nécessaire d’afficher rapidement notre volonté d’en découdre, SUD éducation 13 appelle les personnelEs à s’emparer de ces deux dates dans les heures d’information syndicale et assemblées générales de rentrée. Dans le 1erdegré, une RIS est déjà programmée pour le 20 septembre 2023 au 29 bd Longchamp (13001, Marseille).