Les 7, 8, 9 et 10 mars : bloquer c’est gagner !

La mobilisation contre la réforme des retraites est puissante et unitaire. Avec des millions de grévistes et de manifestant-es lors de chaque journée de mobilisation interprofessionnelle, elle est à la hauteur de l’injustice du projet gouvernemental. Pourtant, Macron continue de faire la sourde oreille, son gouvernement et sa majorité multipliant les mensonges et les contre-vérités. Il nous faut donc désormais passer à un stade supérieur dans la mobilisation pour y mettre un terme. Attaquons directement les intérêts du patronat. Le 7 mars et les jours suivants, mettons l’économie du pays à l’arrêt. 


Si le mouvement que nous construisons est si puissant, c’est qu’il bénéficie d’un soutien important au sein de la population. Les témoignages de sympathie à l’égard de la mobilisation sont légion et désormais ce sont plus de 90% des actifs qui affirment être contre cette réforme des retraites. Nombreux-ses sont celles et ceux qui ont compris que notre combat était aussi le leur. Ce gouvernement en ressort particulièrement fragilisé. 

Notre mobilisation peut aussi compter sur front syndical interprofessionnel large et unitaire. L’intersyndicale nationale a été très claire dans ses annonces : elle appelle désormais à une grève massive le 7 mars et à la reconduction du mouvement dans le public et le privé dès le lendemain. Une décision historique qu’il nous appartient de répercuter dans l’éducation comme dans tous les secteurs professionnels. 

La reconduction est indispensable

D’ores et déjà, plusieurs secteurs clés comme le rail, la chimie, l’énergie ou encore la distribution, ont annoncé de façon unitaire la reconduction du mouvement de grève au-delà du 7 et du 8 mars. Mais nous ne le répéterons jamais assez, il ne peut y avoir de grève par procuration. L'Éducation, comme les autres secteurs, ne peut pas rester à l’écart et doit participer à cet élan collectif. 

Nous le devons tout d’abord par solidarité avec l’ensemble des travailleurs-ses et de la population. Nous le devons pour nos enfants, nos élèves et leurs parents, nous le devons pour les plus précaires d'entre nous. 

Mais nous devons aussi prendre conscience de notre capacité à profondément impacter l’économie par la grève. Quand les écoles et les collèges sont fermés, le travail s’arrête. Quand les lycées et les universités sont fermées, la jeunesse peut se mobiliser !

Investir dans la victoire pour ne pas payer le coût de la défaite

Nous en avons toutes et tous conscience : une telle mobilisation demande un investissement important, que cela soit en termes d’argent, de temps ou d’énergie. C’est d’une importante démonstration de solidarité dont nous avons besoin. Mais si nous comparons cela avec l’impact qu’aura sur nos vies une telle réforme, tout cela est à la hauteur des enjeux.

L’impact de cette nouvelle réforme des retraites sur notre santé, sur nos pensions, sur les injustices sociales qu’elle provoque, n’est plus à démontrer. Une victoire du gouvernement représenterait un boulevard pour toujours davantage de casse sociale. Plus grave encore, le désespoir social engendré par une défaite de notre camp, ouvrirait encore davantage la voie à l’extrême-droite. Une extrême-droite en embuscade qui se nourrit de nos défaites. Prenons la mesure de notre responsabilité

Au contraire, gagner ce combat, c’est mettre un sérieux coup d’arrêt à la politique libérale que nous subissons depuis des décennies, c’est redonner confiance en la force collective du mouvement social, plutôt qu’au replis sur soi et au rejet de l’autre, c’est construire les fondations d’un autre avenir et d’une autre société basée sur la justice, l’égalité des droits et le progrès social.

Le 7, 8, 9 et 10 mars, une semaine de grève et d’intense mobilisation

Si la reconduction est un moyen de bloquer durablement l’économie d’un pays, c’est aussi un formidable outil de mobilisation qui nous permet de dégager du temps pour multiplier les actions et faire monter la pression.

L’intersyndicale éducation des Bouches-du-Rhône SUD éducation 13, SNUipp-FSU 13, CGT éducation 13, FNEC-FO 13, CNT-SO 13 à pris ses responsabilités en appelant à une grève reconductible, les 7, 8, 9 et 10 mars afin de permettre de participer à toutes les perspectives d’actions proposées par l’intersyndicale interprofessionnelle. 

Le 7 mars, soyons le plus massivement dans la rue pour un ras-de-marée de grévistes, marquons les esprits, donnons de la confiance à la mobilisation. Dans la foulée réunissons-nous en Assemblée Générale éducation pour voter ensemble la reconduction. 

Le 8 mars, on continue le blocage pour la journée de lutte pour les droits de femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme pour les femmes. Donnons un maximum d’ampleur à la grève féministe ! 

Le 9, on se rassemble de façon interprofessionnelle pour des actions visibles et médiatiques autour de certains secteurs mobilisés. 

Le 10, on enfonce le clou en interpellant directement les députés favorables à cette réforme. Demandons des explications à la “représentation nationale”.

Le 7, le 8, le 9 et le 10 occupons le terrain médiatique comme celui de la rue et tout au long de la semaine, retrouvons nous en AG centrale et de secteur géographique pour nous organiser. 

Nous avons notre avenir en main, toutes et tous ensemble faisons plier ce gouvernement. Imposons un autre projet de société.


rendez-vous dans les Bouches-du-Rhône

 Le 7 Mars 

  • Manifestation interprofessionnelle à 10h30 au Vieux-Port
  • Assemblée Générale éducation à 15h à Solidaires 13

 Le 8 Mars 

  • Manifestation interprofessionnelle à 10h30 au place Charles de Gaule
  • Zone d'occupation féministe - 14h/17h au Vieux-Port
  • Manifestation féministe - 17h30 au Vieux-Port

Voir aussi

8 mars | Grève féministe !

Le communiqué de l'intersyndicale éducation des Bouches-du-Rhône