Congrès 2013 | Les positions de SUD éducation Bouches-​du-​Rhône concernant l’éducation prioritaire

DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE L'ÉDUCATION PRIORITAIRE, COMME AILLEURS, IL EST INDISPENSABLE DE :
  • Lutter contre le désengagement municipal en obligeant l’État à reprendre la main quand les moyens mis en œuvre par les municipalités sont insuffisants. A Marseille, comme dans d’autres communes, les conditions matérielles dans lesquelles nous travaillons sont désastreuses. Il en est de même pour le taux d’encadrement par le personnel municipal (ATSEM, cantine).
  • Permettre une véritable formation professionnelle des enseignantEs. Le volume de la formation professionnelle à laquelle nous avons droit a considérablement baissé depuis 7 ans. Les ESPE ne sont pas une réponse satisfaisante.
  • Résorber la précarité des personnels (contrats AED ou CUI, vacataires et contractuels) qui est un frein à la stabilité des équipes et au travail dans la durée et pour se faire, titulariser les personnels précaires sans condition de concours ni de nationalité et stopper le recours à la précarité.
  • Assurer des moyens financiers et humains suffisants et pérennes et non plus remis en cause d’une année sur l’autre au gré des modes politiques. En finir avec la politique du projet et la mise en concurrence des établissements et des équipes.
  • Assurer les conditions de la liberté pédagogique des équipes. Elles sont plus à même que leur hiérarchie de décider des modalités d’enseignement. Les établissements de l’EP n’ont pas vocation à être les laboratoires du management libéral imposé par l'institution dans l’Éducation nationale (préfet des études, postes à profil, recours systématique aux vacataires) : arrêt du dispositif national ECLAIR.
  • Renoncer au flicage des élèves par le biais du livret personnel de compétences, des applications du type Base-élèves, Sconet ou son successeur SIECLE...
  • Limiter la taille des établissements élémentaires notamment à 10 classes et des maternelles à 6 classes, celle des collèges à 500 élèves.
  • Au moins 1 CPE dans tous les collèges quel que soit le nombre d’élèves
    • 1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire.
    • En plus du CPE, 1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire.
Y A-T-IL UNE SPÉCIFICITÉ DES ÉTABLISSEMENTS EN ÉDUCATION PRIORITAIRE ?

Nous défendons le principe de l'éducation prioritaire. Il est nécessaire de redéfinir et remettre à plat les critères de labellisation des établissements en ZEP.

Nos revendications sont les suivantes :

  • Nous défendons que la réduction du nombre moyen d'élèves par classe dans un établissement EP est indispensable. Pour info : février 2013, dans BdR, moyenne avant ouverture : 25 en EP & 27.5 hors EP.
  • Nous défendons que la réduction du nombre maximal d'élèves par classe en EP est indispensable. Actuellement, il revient au conseil des maitres de décider de la structure de l'école pour répartir ces élèves.
  • Nous défendons l'idée qu'il est possible de motiver davantage les personnels non pas seulement par des avantages financiers mais avant tout par les améliorations des conditions de travail.
  • Nous voulons donner davantage de temps de concertation aux enseignantEs, pour renforcer les équipes pédagogiques tout en réduisant le temps face aux élèves et en incluant le temps de concertation dans le temps de service.
  • Nous réaffirmons l’importance du collège unique, polytechnique, et rejetons l’orientation précoce des élèves.
  • Nous considérons que l'enseignement devant des élèves de l'EP comporte une véritable spécificité et que les personnels doivent y être préparés.
  • Nous exigeons que la présence dans chaque établissement d'un RASED complet et à temps plein soit assurée prioritairement en EP : au primaire, un(e) psychologue, un(e) rééducateur(trice), un(e) maître(sse) E; dans le secondaire, un(e) assistant(e) social(e), infirmier(e) et un médecin.
  • Nous défendons l'idée que les mêmes objectifs (en terme de programmes nationaux) doivent être poursuivis pour tous les élèves, y compris donc ceux de l'EP. Le Socle commun doit être aboli.