Communiqué de l’intersyndicale éducation 13 : Pour nos salaires et l’École publique, en grève et dans l’action le 19 mars

Programme de la jour­née

A Marseille :

9h : AG suites des mobi­li­sa­tions au local de Solidaires (29 bou­le­vard Longchamp)
10h30 : Manifestation départ Réformés
14h Ateliers : plan d’urgence, action… à la Bourse du Travail (bvd Ch. Nedelec)

Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales de l’Éducation natio­nale FSU, UNSA Éducation, SGEN-​CFDT, Fnec-​FP-​FO, CGT Educ’action, SUD édu­ca­tion, CNT-​SO constatent et condamnent l’absence de toute pers­pec­tive de mesures géné­rales d’augmentation des rému­né­ra­tions dans l’Éducation natio­nale dans un contexte d’inflation encore sou­te­nue. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négo­cia­tions pour amé­lio­rer les car­rières et prendre des mesures géné­rales pour les salaires, notam­men­ten reva­lo­ri­sant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rému­né­ra­tions des agent·es publics. Les mesures “Socle” sont très insuf­fi­santes et n’ont pas per­mis de réhaus­ser véri­ta­ble­ment les salaires des agent·es ni d’améliorer l’attractivité de nos métiers. Nos orga­ni­sa­tions réaf­firment leur exi­gence d’abandon du Pacte et le trans­fert des sommes pré­vues sur des mesures sala­riales sans contre­par­ties. Pour les per­son­nels AESH et AED, les salaires res­tent très bas et ne per­mettent pas à ces per­son­nels ni d’exercer leurs mis­sions ni de vivredignement.

Loi Fonction publique : une manœuvre qui ne répond pas aux urgences et por­te­rait atteinte au statut !
Loin de répondre sur la ques­tion des rému­né­ra­tions et des condi­tions de tra­vail, le Président de la République aréaf­firmé la mise en pers­pec­tive d’une loi, qu’il qua­li­fie « d’historique », pour la fonc­tion publique visant selon lui à mieux recon­naître le « mérite ». Nos orga­ni­sa­tions dénoncent une manœuvre visant à esqui­ver l’urgence de la reva­lo­ri­sa­tion et ris­quant de créer des divi­sions parmi les agent·es et de nou­velles inéga­li­tés, notam­ment entre les­femmes et les hommes. Les agent·es ne sont pas dans l’attente de la recon­nais­sance de leur « mérite » mais d’une rému­né­ra­tion qui leur­per­mette de vivre digne­ment et soit prise en compte pour le cal­cul de leurs pen­sions. Elles et ils sont aussi dans l’attente des moyens pour accom­plir les mis­sions qui sont les leurs dans de bonnes condi­tions, y com­pris dansl’intérêt des usa­gers et usagères.

Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires !
C’est aussi ce qu’attendent les per­son­nels de l’Éducation natio­nale qui font vivre au quo­ti­dien le ser­vice public d’éducation. Pour défendre l’École publique, une école qui donne à tous les élèves les moyens de réus­sir qu’importe leur dif­fi­cul­tés sociales, sco­laires, leur han­di­cap, leur ori­gine ou leur reli­gion réelle ou sup­po­sée, les per­son­nels sont for­te­ment mobi­li­sés contre les groupes de niveau et le Choc des savoirs, contre la dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail etpour de vraies aug­men­ta­tions de salaire. Ainsi, depuis plu­sieurs semaines, avec l’appui de nos orga­ni­sa­tions, les actions locales sont nom­breuses : ras­sem­ble­ments devant les DSDEN ou les rec­to­rats, dis­tri­bu­tion de tracts, réunions publiques sur l’avenir de l’École publique et contre le Choc des savoirs…Nos orga­ni­sa­tions reven­diquent les moyens néces­saires en postes pour bais­ser le nombre d’élèves par classe, assu­rer les rem­pla­ce­ments et assu­rer l’enseignement spé­cia­lisé quand cela s’avère néces­saire. L’annulation de 700 mil­lions d’euros pour le bud­get de l’Éducation natio­nale est par­ti­cu­liè­re­ment alar­mante au regard des besoins. Nous dénon­çons l’annulation de 700 mil­lions d’euros de cré­dits dans le bud­get de l’Éducation natio­nale : elle va avoir des effets concrets dans les écoles et éta­blis­se­ments, pour les élèves et les per­son­nels alors même que l’École manque de tout !

Mobilisé·es : en grève et dans l’action !
Nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales appellent à conti­nuer la mobi­li­sa­tion pour l’abandon du Choc des savoirs le retrait des groupes de niveaux et pour l’annulation des sup­pres­sions de postes et la créa­tion des emplois néces­saires pour la ren­trée 2024, pour recon­si­dé­rer la réforme de la voie pro­fes­sion­nelle, notam­ment sur la classe de ter­mi­nale, avec des ensei­gne­ments ambi­tieux pour les élèves et pour de vrais moyens à la hau­teur des besoins pour l’école publique.

Pour mettre un terme à l’af­fais­se­ment du pou­voir d’a­chat des agents, aux rému­né­ra­tions indignes denom­breux agents de caté­go­rie C, des AESH, des AED et de nom­breux agents contrac­tuels et refu­ser de subir une année blanche en termes d’augmentation de trai­te­ment, nos orga­ni­sa­tions FSU, UNSA Éducation, SGEN-​CFDT, Fnec-​FP-​FO, CGT Educ’action, SUD édu­ca­tion, CNT-​SO appellent à la grève et à la mobi­li­sa­tion par­tous les moyens le 19 mars.

Nous pen­sons cette jour­née de grève et de mobi­li­sa­tion comme un pre­mier acte fort et un point de lan­ce­ment d’un mou­ve­ment qui devra s’inscrire dans la durée. Nos col­lègues du 93, par leur enga­ge­ment dans un mou­ve­ment fort depuis le 7 mars der­nier nous laisse espé­rer qu’une mobi­li­sa­tion dans la durée est pos­sible à condi­tion d’y tra­vailler dès main­te­nant collectivement.

Nous invi­tons donc les per­son­nels à :
• Se réunir en AG avant la mani­fes­ta­tion mar­seillaise du 19 mars à 9h à la Bourse du travail
• Participer aux ate­liers de réflexion sur les reven­di­ca­tions et de pro­po­si­tions d’actions, à la Bourse du tra­vail le 19 mars à par­tir de 14h
• A réunir des AG, HSI et RIS sur leur lieu de tra­vail pour envi­sa­ger la pour­suite du mou­ve­ment y com­pris par la recon­duc­tion de la grève après le 19 mars (un pré­avis est déposé par nos orga­ni­sa­tions syndicales)

Une inter­syn­di­cale de l’éducation se réunira dès le soir du 19 mars pour envi­sa­ger les suites à don­ner à la mobilisation.