Après le meurtre de Mélanie, notre collègue assistante d'éducation, plus que jamais pour une école plus juste et émancipatrice : Toutes et tous en grève le jeudi 19 juin !
L'ensemble des personnel·le·s de l'Education Nationale est profondément marqué par la mort de de notre collègue assistante d'éducation dans l’exercice de ses fonctions.
Ce drame survient alors que, depuis des décennies, les gouvernements successifs ont poursuivi une politique austéritaire, conduisant à une diminution du nombre d'adultes par élèves. Aujourd'hui, dans tous nos établissements, il n'y a plus assez d'Assistant·e·s d'Education, de psychologues, d'infirmier·ère·s scolaires, de médecins scolaires... Le gouvernement actuel préfère se lancer dans une politique sécuritaire, moins chère, qui amplifie les difficultés : notre collègue a en effet tuée lors d'une opération "fouille des sacs". Nous refusons de voir nos élèves, qui sont, rappelons-le, des enfants, comme un danger dont il faudrait se prémunir.
Pire, après ce drame, loin de répondre aux revendications des personnel·le·s, le gouvernement a amplifié son mépris en parlant d'une "surveillante" ou en demandant l'organisation d'une minute de silence à 12h, pire moment pour la journée d'une vie scolaire. Pour évider de nouveaux drames, l'école a plus que jamais besoin de moyens et de considération. Malheureusement, la politique actuelle du gouvernement prépare de nouveaux drames.
Nos revendications ne sont pas nouvelles, elles sont une réponse nécessaire pour que les élèves puissent se construire dans un cadre bienveillant et sécurisant. En ce sens la considération et le respect du métier d'ASSISTANT.E D'EDUCATION et les moyens qui sont alloués aux vies scolaires sont un prérequis si l'on veut prétendre à une école réellement émancipatrice.
Dans le secondaire, ce sont les personnels qui sont le plus régulièrement aux contacts des élèves. Leurs rôles sont essentiels tant dans le fonctionnement organisationnel d'un établissement, que dans leur accompagnement des élèves. Ce sont elles et eux qui sont les premier.es à recueillir la parole des élèves, qui les voient évoluer et qui sont à même de d un problème à son apparition. Pourtant le métier d'assistant·e d'éducation manque toujours autant de considération. Cela ne peut plus durer. Une fois de plus dans les Bouches du Rhône, les moyens alloués sont totalement insuffisants, tous les établissements demandent des moyens supplémentaires !
Il est grand temps que
- - les assistant.es d'éducation obtiennent une reconnaissance à la hauteur de leur importance dans les établissements
- - un plan massif de recrutement de toutes les catégories de personnels : Assistants d'éducation, CPE, infirmier·ère·s, médecins, psychologues, enseignant·e·s... Et pour donner envie de faire ces métiers, un plan de revalorisation massif de nos carrières !
- - l'abandon des mesures sécuritaires inutiles, stigmatisantes et anxiogènes
Et ne nous y trompons pas, ce n'est pas une grève des assistant.es d'éducation ou des vies scolaires mais bien une grève pour l'ECOLE.
Jeudi 19 juin 2025, soyons massivement en grève, rassemblons-nous à 12h devant la DSDEN pour un recueillement pour notre collègue Mélanie Grapinet, pour porter collectivement nos revendications et dire stop au mépris des assistant.es d'éducation.