Les personnels du collège et de l'école Clair Soleil dans le 14e arrondissement de Marseille, seront en grève le 6 juin 2024 avec le soutien des familles. Ils et elles protestent contre la mise à la rue d'une famille dont trois enfants sont scolarisés dans leurs établissements. Ils demandent la prise immédiate de mesures d'urgences. Ils et elles sont soutenus dans leur démarches par l'intersyndicale SUD-CGT-SNUIpp-SNES. Nous relayons ici leur communiqué.
Depuis le 22 mai 2025, une famille dont trois enfants sont scolarisés dans nos établissements — deux au collège et un à l’école primaire — a été mise à la rue, sans solution d’hébergement, suite à un refus de demande d’asile. Nos élèves ne sont plus venues en classe depuis cette date. Nous, personnels enseignants, de vie scolaire, syndicats et associations engagés pour les droits fondamentaux et la dignité de chaque élève, exprimons notre indignation face à cette situation inacceptable. Il est insoutenable de voir des enfants que nous accompagnons chaque jour en classe dormir dans la rue, exposés à la précarité, à la violence, à l'insécurité et à la rupture de toute stabilité affective et éducative. Ce n’est pas seulement une atteinte à leurs droits, c’est aussi une atteinte à notre mission éducative. Cette situation n’est malheureusement pas isolée. En ce moment, comme trop souvent, de nombreuses familles, avec des enfants scolarisés, se retrouvent sans toit. Ce phénomène s’aggrave et nous constatons avec inquiétude que de plus en plus d’élèves vivent cette extrême précarité. Notre mobilisation doit donc s’élargir pour protéger tous les enfants à la rue, quelles que soient leurs origines ou leurs situations administratives. Face à cette urgence, nous appelons à une journée de grève et de mobilisation le 6 juin 2025. Cette journée sera l’occasion de rendre visible cette situation, de porter haut la voix de cette famille et de demander des engagements concrets des autorités. |
Un rassemblement sera organisé devant le collège Clair Soleil VENDREDI 6 JUIN À 12H |
Nous demandons :
- Que toute la transparence soit faite sur les démarches engagées par les établissements scolaires pour protéger et accompagner cette famille, conformément à leurs obligations de signalement et de protection des mineurs.
- L’intervention urgente des pouvoirs publics, à commencer par la préfecture, les services sociaux et les collectivités locales, pour qu’une solution d’hébergement pérenne et digne soit trouvée immédiatement pour cette famille.
- Que cette situation serve d’alerte plus large sur le sort de nombreuses familles sans solution sur notre territoire, souvent invisibilisées mais tout aussi vulnérables.
Nous appelons les collègues, les familles, les élèves, les collectifs et toutes les personnes attachées aux valeurs de solidarité, d’accueil et de justice à rejoindre ce mouvement.
Parce que l’école ne peut pas être un îlot d’indifférence dans une mer de misère.