La fonction publique emploie plus de 890 000 non titulaires dont 170 000 pour la seule Éducation nationale, faisant d’elle le premier employeur de précaires de France.
Notre ministère a prétendu résorber la précarité par la loi Sauvadet (12 mars 2012) ; une loi qui ne concernait en réalité que 17% de ces non-titulaires.
Au cours de l'été 2013, le gouvernement a annoncé des mesures pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Dorénavant, les AVS (le plus souvent des femmes, premières exposées à la précarité) qui auront survécu à 6 années de période d’essai dans la plus grande précarité (avec une succession de CDD, une très faible rémunération (650€ nets par mois pour certains) et fréquemment des temps partiels imposés) mériteront de se voir « proposer un CDI qui portera, le plus souvent, sur la même quotité de temps de travail que le CDD qu’ils avaient jusque-là ». Leurs salaires resteront donc extrêmement faibles (sur la base des grilles de la catégorie C et presque toujours à temps partiel). Les enseignantEs contractuelLEs et les assistantEs de langues subissent eux aussi des conditions de travail indignes qui aggravent la souffrance au travail inhérente aux métiers de l’éducation.
Toute cette précarité doit cesser, car elle :
- fragilise le service public,
- engendre souffrance et pauvreté.
- ne se justifie pas car l’immense majorité des postes occupés est pérenne.
SUD éducation Bouches-du-Rhône exige l’arrêt du recours aux emplois précaires.
SUD éducation Bouches-du-Rhône revendique la formation et la titularisation de tous les personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité. Le statut de fonctionnaire titulaire doit être la norme dans la Fonction Publique : à travail égal, salaire égal et statut égal.
SUD éducation Bouches-du-Rhône soutient toutes les initiatives de lutte et tous les collectifs qui œuvrent dans ce sens et encouragera toutes les luttes auto-organisées de travailleurs/euses précaires.
En particulier, SUD éducation Bouches-du-Rhône est activement engagé dans le Collectif des Précaires de l’Éducation Nationale.
Depuis mai 2011, ce Collectif :
- informe les précaires en contrat aidés sur leurs droits,
- les soutient dans leurs recours juridiques contre l’Éducation nationale (lycées employeurs) (actuellement 86 avec le Collectif),
- médiatise cette lutte exemplaire.