25 mars : Appel national à manifester contre la loi immigration

Le gouvernement a présenté il y a peu son projet de loi sur l'asile et l'immigration, qui sera voté en avril 2023 au Sénat et avant l’été à l’Assemblée Nationale. Il promet "le texte le plus ferme sur l'immigration qui aura été présenté par le gouvernement de la république" (Gérald Darmanin, 02/11/22). Le Sénat va examiner le texte à partir du 28 mars et des amendements présentés par la droite rendent d’ores et déjà cette loi encore plus restrictive que le projet initial notamment pour le regroupement familial et l’accès à l’Aide Médicale d’État.

Contrairement à ce que le gouvernement veut nous faire croire, les personnes exilées et migrantes ne sont pas en France par plaisir ou pour « profiter du système » (AME, CAF, RSA, APL), mais parce que leur monde est détruit par l'impérialisme.

Entre autres, elle prévoit :

  • Le durcissement de la double peine : en systématisant les expulsions suite à la pénalisation des personnes sans-papiers, en cas de non-respect des "valeurs de la République" et des troubles à l'ordre public ;
  • La systématisation des IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) qui ne permettra pas d’obtenir un nouveau visa ni d’introduire à nouveau une demande de titre de séjour, brisant ainsi des parcours de vie.
  • L’introduction d’un nouveau titre de séjour dit « métiers en tension » qui permettrait à des étrangers en France depuis au moins 3 ans et travaillant déjà dans des métiers en difficulté de recrutement, d’obtenir un titre de séjour d’un an. Mais ces conditions seront difficiles à réunir dans un contexte de contrôle accru sur le travail des personnes sans-papiers. De plus, ce titre de séjour ne serait pas renouvelable de plein droit et les conditions n’en sont pas connues. Ce titre cantonne les travailleur·euses immigré·es à certains secteurs, généralement les plus pénibles, pour répondre aux besoins du patronat d'avoir une main d'œuvre plus exploitable. De plus, ce projet de loi porte des atteintes grave au droit d'asile.

Cette loi raciste s’inscrit dans une offensive xénophobe en France et en Europe plus largement, et représente une attaque frontale contre notre camp social. Le nouveau projet de loi conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes exilées et migrantes.

Nous revendiquons le retrait de ce projet de loi, une régularisation large, durable, et immédiate pour toutes et tous, afin de respecter leurs droits fondamentaux et de construire l'égalité des droits, ainsi que la liberté de circulation et
d’installation
.

Nous rejoignons l'appel national à mobilisation pour le samedi 25 mars 2023, et appelons ainsi à une forte manifestation (déclarée en préfecture) à 11h au départ de la Porte d'Aix.


Signé par : Collectif des Habitants Organisés du 3ème, Association des Usagers de la PADA, Collectif des Demandeurs de Papiers 13, Collectif Anti-CRA, Ensemble pour notre régularisation Marseille, Al Manba, AlarmPhone Marseille, Assemblée Antifasciste, La Cimade Marseille, CISR, Collectif 113, Marseille 8 Mars, RESF, Parastoo, VISA 13, Réseau Hospitalité Marseille, Vérité pour Souheil, Collectif Ibrahim Ali, Antifa Social Club Marseille, Collectif Technopolice Marseille, Du Pain et Des Roses, Association Soutien 59 Saint Just, Association ESPACE, Association Transat, CCFD-Terres Solidaires, Collectif Internationaliste Marseille Kurdistan, Cœurs de Cagoles, Collages Féministe Marseille, Collages Féministes Juifves Marseille, Collectif FLE Marseille Sud-Est, Comité de lutte AMU, FSU 13, FUIQP Marseille, LDH Marseille, Tous Réfugiés, Librairie Transit, Marseille Gaza Palestine, BDS Provence, RUSF13, CNT 13, CNT-SO 13, Solidaires Etudiant-es 13, SUD Education 13, SFA-CGT Paca, SYNPTAC-CGT Paca, UNEF Marseille, Red Jeunes

Soutenu par : Révolution Permanente, Nouveau Parti Anticapitaliste, Union Communiste Libertaire Marseille, PEPS 13, Gauche Éco Socialiste 13, Association Citoyennes et citoyens des 6&8 pour une ville plus juste, plus verte, plus démocratique